La directive-cadre sur l'eau ainsi que la directive-cadre "stratégie pour le milieu marin" (MSFD, descripteur 4) soulignent la nécessité d'évaluer la qualité de la structure et du fonctionnement des écosystèmes. La DCEM souligne également le besoin urgent de développer, tester et valider des indicateurs de l'état des écosystèmes. Des critères et indicateurs holistiques basés sur les fonctions, tels que ceux fournis par l'analyse du réseau écologique (ENA), pourraient être utilisés pour définir et évaluer le "bon état écologique" des écosystèmes marins. Cette approche alimente également la gestion basée sur les écosystèmes. L'ENA analyse généralement la qualité des flux d'un seul milieu, comme ici les flux de carbone dans un réseau alimentaire, et produit un certain nombre de mesures utiles qui indiquent, entre autres, le flux total de carbone à travers le système, la qualité du fonctionnement du système ou l'efficacité trophique du système. Une courte liste d'indices [c'est-à-dire le rapport entre la détritivorie et l'herbivorie (D/H), l'indice de connectance (CI), l'efficacité de transfert (TE) entre les niveaux trophiques, l'indice d'omnivorie du système (SOI), l'indice cycliste de Finn (FCI), la redondance relative (R/DC), l'information mutuelle moyenne (AMI) et la force d'interaction (IS)] est proposée pour une utilisation pratique. Cet article présente un premier cadre pour les indicateurs du réseau trophique de la Convention de la mer régionale OSPAR basés sur ENA. Ces derniers sont présentés ici en se concentrant sur leur applicabilité et sur ce qui est nécessaire pour la mise en œuvre, en illustrant leur utilisation potentielle par des études de cas.

Partenaires du projet : FEM, UNICAEN, MNHN, CNRS, LILLE 1, ULCO, Eoliennes Offshore du Calvados.

Financement : Agence Nationale de la Recherche dans le cadre du Programme d'Investissement d'Avenir (ANR-10-IEED-0006-12).